Amazon Autos arrive !

Aujourd’hui, David Kain fait une présentation lors du séminaire des concessionnaires automobiles sur les projets d’Amazon Auto. Le géant du commerce en ligne, l’une des plus grandes entreprises au monde, prend désormais au sérieux le commerce automobile en ligne après des années de petits projets pilotes. Actuellement, Amazon mène ces efforts en collaboration avec Hyundai.

Qu’est-ce que cela signifie et pour qui ?

Les premières entreprises qui pourraient se sentir menacées sont les portails automobiles tels qu’Autotrader.com, CarGurus.com et Cars.com. Ces plateformes, tout comme celles actives aux Pays-Bas, mettent en relation l’offre et la demande. Cependant, une différence majeure avec les Pays-Bas est que les portails américains s’intéressent également au stock de voitures neuves chez les concessionnaires. Ce stock est beaucoup plus important que chez nous, et les voitures neuves y sont couramment annoncées à la fois sur les portails et sur les sites des concessionnaires.

Les concessionnaires – surtout ceux qui ne vendent pas de Hyundai – pourraient également se sentir menacés. Amazon dispose en effet de plus de 200 millions de données clients liées à l’automobile, stockées dans leurs comptes. Ces clients commandent régulièrement des pièces et des accessoires pour leurs véhicules, ce qui permet à Amazon de savoir exactement qui conduit quoi. Par conséquent, Amazon peut directement cibler les concurrents de Hyundai avec des offres concrètes sur une plateforme Amazon que les utilisateurs visitent quotidiennement et en laquelle ils ont confiance. Les propriétaires d’autres marques possédant un compte Amazon peuvent aussi être facilement ciblés, ce qui pourrait faire de cette alliance entre Amazon et Hyundai un défi pour de nombreux concessionnaires à court terme.

Cela a pris du temps…

Il a fallu longtemps avant qu’Amazon ne s’investisse pleinement dans la vente automobile en ligne. Cela était principalement dû à deux lois aux États-Unis. Premièrement, la loi sur les franchises favorise les concessionnaires. Cette loi interdit aux fabricants de vendre directement aux consommateurs finaux, les obligeant à passer par un réseau de concessionnaires. Tesla a réussi à contester cette loi dans certains États, mais a perdu plusieurs procès dans d’autres. La seconde loi impose qu’un contrat de vente ait une « signature manuscrite ». Une signature électronique n’a donc aucune valeur juridique, ce qui entraîne de nombreuses complications.

Comme je l’ai écrit dans mon précédent article, est-ce un risque pour l’ensemble du secteur automobile de montrer à Amazon comment fonctionne ce marché ? Une fois qu’Amazon en maîtrise les rouages, l’entreprise pourrait se développer à un niveau inimaginable. Ce géant financier pourrait par exemple choisir d’acheter Stellantis en bourse et ensuite attaquer l’ensemble du secteur avec plus de dix marques. Étant donné la dynamique entre Jeff Bezos et Elon Musk, je doute qu’ils soient amis. Et si l’un peut nuire à l’autre, il ne s’en privera probablement pas…

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